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Chroniques terriennes
27 décembre 2008

"Two lovers" de James Gray

Léonard, incarné par Joaquin Phoenix doit faire un choix : l'une est brune, responsable, d'une charmante douceur et correspond à un idéal familial, l'autre est blonde, presque irréelle, d'une beauté éthérée et amante d'un homme marié. Raison ou passion, éternel dilemme. James Gray, qui ne s'exprimait auparavant qu'au travers de flics véreux et de milieux mafieux, a voulu mettre en scène des personnages victimes de « déchirure sentimentale » qui tous s'aiment sans retour. Et dans ce manège auto-destructeur inspiré d'une nouvelle de Dostoëvski Les nuits blanches, ils sont inexorablement amenés à souffrir de cet amour que tous croient réels. Léonard promène son ridicule depuis son suicide manqué, scène d'ouverture du film, jusqu'à son envol raté. Et on s'interroge: que nous enseigne ce chassé-croisé sur un thème cent fois rebattu? Eh bien rien. On ne comprend pas l'auto-flagellation des personnages que des effets stylistiques trop appuyés rendent absurde. Les acteurs sont excellents  et  on observe Joaquin Phoenix avec plaisir comme dans un dernier round depuis l'annonce de la fin de sa carrière d'acteur, mais ils ne sauvent pas James Gray du ratage.

 

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