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Chroniques terriennes
7 juillet 2009

SLUMDOG MILLIONNIARE de Danny Boyle

 Adapté du roman de Vikas Swarup Les fabuleuses aventures d’un indien malchanceux qui devint milliardaire, Slumdog Millionnaire est un conte foisonnant qui nous transporte avec force et allégresse dans une inde survoltée et colorée.

Jamal et Salim, deux frères malicieux qui connaissent leur bidonville comme leur poche vivent heureux avec leur mère qui va sauvagement être assassinée devant leur yeux. Tandis que Salim sombre petit à petit dans la violence, Jamal n’à qu’une idée en tête : retrouver Latika, une amie d’enfance. Il ira jusqu'à participer au « Qui veut gagner des millions » indien pour que celle-ci puisse le contacter. Quand il est sur le point de répondre à la dernière question qui fera de lui un homme riche, il est arrêté pour tricherie. Devant l’inspecteur chargé de l’enquête, il se met ainsi à justifier toutes ses réponses en lui détaillant son parcours depuis le décès tragique de sa mère à ses errances à travers l’Inde accompagné de son grand frère. Sans jamais s’apitoyer sur les indiens, leurs conditions de vie, leur pauvreté, Danny Boyle impressionné, filme ce pays avec admiration et réalisme : torture, violences ethniques, mépris des plus pauvres, exploitations d’enfants orphelins…L’Inde est un pays de contraste où les très riches côtoient les très pauvres, où les gratte-ciels s’élèvent entre les taudis,  symptômes d’une mondialisation galopante qui n’épargne personne.

Paradoxalement, on est amusés : par l’innocence gauche de Jamal, par la bêtise des touristes et mille autres petits détails qui participent considérablement à la réussite du film. Bercés, choqués, terrorisés, amusés, impressionnés sont autant de phases par lesquelles le spectateur passera. Il sera juste un peu déçu par la tournure bollywoodienne que prend la fin du film quand Jamal retrouve sa bien-aimée (ersatz d’indienne occidentalisée) lors d’une scène des plus clichés. Mais il suffit d’y voir un hommage au cinéma indien, le plus gros producteur de long-métrages avant les Etats-Unis, pour finalement se réconcilier avec Slumdog Millionnaire et sortir de la salle ravis.

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